De l’Art nouveau à la Pinacothèque de Paris

Paul Berthon
Mandore 
1898 
Lithographie en couleur 
48,9 x 64,1 cm 
Collection privée, Londres 
© Arwas Archives

Paul Berthon
, Mandore, 
1898 
Lithographie en couleur 
48,9 x 64,1 cm, 
collection privée, Londres 
© Arwas Archives.

Revue d’Art nouveau à la Pinacothèque de Paris jusqu’au 8 septembre.

Tiffany aux Etats-Unis, Jungenstil en Allemagne, Sezessionist en Autriche, Stile Liberty en Italie ou Modernismo en Espagne, l’Art nouveau connaît presque autant de nom qu’il a touché de pays. Logique pour ce mouvement qui avait dans son intention de créer un premier art international libéré des codes du classicisme. Dans un monde en pleine industrialisation, les tenants de l’Art nouveau se tournent vers la nature à la recherche d’inspiration et de motifs. La courbe et l’arabesque envahissent alors les objets les plus précieux comme les plus banals. Diffusé par les multiples expositions universelles, l’Art nouveau surnommé « style nouille » par ses détracteurs, connaît son apogée entre 1890 et 1905.
La Pinacothèque de Paris propose un parcours rassemblant 200 pièces représentant la diversité et profusion de l’Art nouveau français : tableaux et sculptures mais aussi bijoux, objets décoratifs et usuels, lithographies, affiches, meubles. L’exposition présente les artistes phares du mouvement : Hector Guimard, Eugène Grasset, Georges de Feure, Mucha, René Lalique et les membres de l’Ecole de Nancy avec Emile Gallé en tête, les frères Daum, Louis Majorelle…
Omniprésente, la nature est copiée comme sur les appliques, modèle Blés (1907) de Lalique, et utilisée, l’atelier d’Emile Gallé diversifie ses matériaux avec le verre, le bois, la terre. Son influence est prétexte à libérer les corps féminins. Souvent dénudées, sages ou envoûtantes, les femmes à l’image de la danseuse Loïe Fuller semblent mener le jeu. Oniriques, certaines œuvres tombent parfois dans un mysticisme froid et effrayant comme dans la représentation de La Mort de George de Feure (c. 1900). Les affiches et publicités témoignent d’un style populaire placardé dans les rues. Avec ses couleurs et qualités graphiques, l’Art nouveau a donné de la rondeur à la Belle Epoque. Pas si « nouille ».

Site : http://www.pinacotheque.com/index.php?id=847

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