Sorolla, peintre espagnol lumineux
Si comme moi, vous n’avez pas les horaires du Jeu de Paume en tête et que vous trouvez porte close le jeudi matin pour la rétrospective Diane Arbus, allez faire un tour au musée de l’Orangerie. Après un détour vers les Nymphéas de Monet, vous pouvez découvrir une exposition sur la peinture espagnole au tournant des XIXe et XXe siècles et voir ou revoir notamment les peintures lumineuses de Soralla. Jusqu’au 9 janvier 2012. C’est dans les sous-sols de l’Orangerie complètement repensée en 2006 –le béton en revêtement intérieur peut s’avérer un peu froid- que les peintures d’artistes espagnols viennent réchauffer un peu l’atmosphère. Difficile de retenir les noms souvent composés des peintres mais appelez-les Joaquim ou Joaquin vu qu’ils portent presque tous ce prénom. Néanmoins, un artiste a retenu mon attention et mon Smartphone a été utile pour prendre note de son patronyme. Joaquin Soralla y Bastida. Connu et reconnu, ce peintre né à Valence en 1863, s’est formé entre autre à Rome. Avec une palette éclaircie, il représente l’Espagne blanche, celle des plages, des villes de bord de mer à opposer à l’Espagne noire peinte par Zuloaga. Réalisées au début du XXe siècle, ces toiles influencées par le réalisme dans leur forme et l’impressionnisme dans leurs couleurs dépeignent des scènes de vie quotidienne avec un œil très moderne, comme un instantané photographique. L’une d’elles est d’ailleurs titrée Instantané à Biarritz. Cette caractéristique les rend assez intemporelles avec des scènes que l’on pourrait rencontrer aujourd’hui comme Des Enfants sur la plage (non présente dans l’exposition). Les compositions de La Sieste et Sur la Plage détonnent et leur lumière en met plein les yeux. A la fin de l’exposition, Sorolla en remet une couche avec son grand format Le Retour de pêche. Besoin de luminosité et de douceur en ce début d’hiver, Sorolla remplace votre traitement de luminothérapie. Sobre la arena, playa de Zarauz, 1910, Museo Sorella, Madrid www.musee-orangerie.fr |