Le mobilier de Chandigarh en réédition
Créé par un couple d’Indiens, Phantomhands.in propose des reproductions de quelques pièces de mobilier imaginé par Pierre Jeanneret pour la ville de Chandigarh. Où comment mêler avant-garde moderniste et artisanat indien dans votre salon. Chaises, tables, fauteuils, bancs, tabourets, bureaux, étagères… Pierre Jeanneret a imaginé des centaines de pièces de mobilier pour Chandigarh. De cette phénoménale construction d’une nouvelle ville en Inde, voulue par Nehru et conçue par Le Corbusier, il a été le chef de chantier. Il y a vécu pendant plus de 10 ans. Et la ville continue de marquer par sa singularité (voir reportage d’Arte). Si sur place, peu d’exemplaires du mobilier ont été conservés – beaucoup ont été détruits voire brûlés, certains antiquaires ont réussi à en récupérer. Régulièrement, des ventes aux enchères le mettent en avant. En décembre 2015, chez Artcurial, un fauteuil Cross easy chair a ainsi atteint le prix de 10 400 euros. Loin des prix des originaux, Phantomhands propose une quinzaine de pièces dont la Cross easy chair (890 dollars). Pour Deepak Srinath et Aparna Rao, à l’origine de ce site, l’objectif était de remettre à l’honneur les artisans indiens et notamment ceux travaillant le bois. En 2013, le couple a ainsi mis en place un réseau d’artisans oeuvrant dans tout le pays. Piochant dans l’histoire du style indien, ils ont opté pour l’iconique mobilier de Chandigarh et on lancé la collection éponyme en mai 2015. Les quelques modèles retenus sont donc réalisés dans des ateliers d’artisans indiens. Ils sont fabriqués à la main avec du bois local (teck ou bois de rose). Enfin, la production s’appuie sur les dessins de Jeanneret tout en laissant une liberté d’éxécution aux artisans (dans les années 1950, il y avait tellement de pièces à réaliser notamment pour les bâtiments officiels de la nouvelle cité, que Jeanneret avait déjà mis en place ce principe de fabrication avec les artisans du Pendjab). En deux à trois semaines, la pièce est livrée en Europe (informez-vous des coûts de transport qui doublent pratiquement la facture). Et voilà que la folle aventure de la Chandigarh se poursuit dans votre salon…
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